Jour 3 – Lundi 9 Juillet, Bac Ha – Mu Cang Chai (Petit-déjeuner inclus seulement)

 

Après un petit-déjeuner copieux à l’hôtel où nous avons de nouveaux pu déguster des crêpes avec des fruits frais, de la sauce au chocolat ou une confiture de fraise que je ne vous recommande guère, nous voilà repartis à 8h direction Mu Cang Chai. Notre guide ainsi que notre chauffeur branchent alors leur portable sur le poste de musique de la voiture et choisissent une playlist pour le moi familière. En effet, un medlay de plusieurs chansons françaises et hispaniques revisitées par de talentueux chanteurs vietnamiens résonne dans l’habitacle pour notre plus grand plaisir.

La route en piteuse état

Notre route nous mènera à travers les champs de thés à perte de vue. Dû a de très forts intempéries survenus fin Juin, les routes étaient malheureusement dans un triste état. Certains tronçons ne tenaient plus de rien, et nous nous retrouvâmes bientôt coincé pendant une heure sur une route coupée en deux pour cause d’effondrement. Une pelleteuse était d’ores et déjà sur place, le conducteur faisant de son mieux pour libérer un passage sur le coté afin que les voitures et motos puissent rejoindre l’autre coté. Nous n’étions pas les plus handicapés par l’accident, cependant, cette journée n’étant réellement qu’une journée de transfert. Devant nous, 7 ou 8 personnes tentaient inlassablement de sauver une cargaison de poisson en plongeant les sacs dans le ruisseau qui traversait la route et en les secouant. Un grand sourire s’affichait sur leur visage, alors qu’ils bougeaient le petit camion de droite à gauche, tandis que l’un s’amusait à arroser un de ses collègues bien plus que les sacs de poisson visés, un vrai spectacle!.

Après que le chemin de fortune fut fini, nous repartîmes pour Mu Cang Chai. Sur la route, nous passâmes de nombreux tronçons de routes remplacés par des chemins tout aussi peu praticables que celui plus tôt improvisé et qui demanda à notre chauffeur la plus grande prudence et dextérité.

La récolte du thé

Sortis de cette galère, nous nous retrouvons assez vite de nouveau dans une vallée aux flancs de montagne couverts de champs de théiers.
Nous dévalons la vallée tranquillement, conduisant d’une vallée à une autre, on monte et on descend, si bien qu’on ne voit pas le temps passer, à admirer la végétation flamboyante de l’endroit, les locaux vivre leur vie paisiblement le long des montagnes, les quelques buffles, vaches et chèvres au milieu de la route qui n’ont clairement pas très envie d’en bouger. Nous sommes peu nombreux à emprunter ces routes, et on se retrouve parfois presque seuls avec la nature, au milieu des montagnes, ce qui est très appréciable. Alors que l’on descend sur une autre vallée, notre guide fait arrêter le conducteur. Sur notre droite, après une “allée” de rizières en terrasses inondées, se défile un pont ainsi qu’un village aux habitations de type traditionnelles.

Les rizières à l'entrée du village

Nous visiterons donc ce petit village pour une petite heure de marche, un village de Thaïs noirs, des gens adorables et accueillants. Les femmes portent de magnifiques jupes longues noires serrées brodées de fleurs, les familles vivent dans des maisons en bois sur pilotis, les animaux vivant en dessous, émanant de la chaleur pour le foyer. Une vie simple rythmée avant-tout par la pêche et l’agriculture.

En plein coeur du village

De retour à la voiture, nous reprenons notre route pour Mu Cang Chai et arriverons aux alentours de 17h30 pour une nouvelle nuit dans un homestay. Ce dernier est d’ailleurs le meilleurs des trois que l’on a pu tester au cours de notre voyage. Très propre, nous avions surtout accès à deux salle de bain munies d’eau chaude ainsi que des chambres “privées”, les matelas disposés dans des petites salles en bois dont la porte pouvait se verrouiller pour un peu plus d’intimité. Nous y dormirons avec un couple de Lausanne, des gens très charmants qui avaient amenés leurs enfants pour découvrir le Vietnam.

Le Homestay

La maîtresse de maison nous appela sur les coups de 19h pour manger des plats fraichements préparés par ses soins à base de produits locaux. Le repas fut, comme d’habitude, délicieux et très copieux. Les femmes vietnamiennes cuisinent toujours très bien et sont toujours très accueillantes.

Après le repas nous nous excusâmes pour aller nous coucher, exténués par le long trajet que l’on avait accompli pour venir jusque là.